"Mythes & Légendes"

Depuis des millénaires, l'homme & le cheval entretiennent des rapports privilégiés. Compagnon de travail ou de combat, athlète ou animal fabuleux, le cheval force l'admiration. Domestiqué il y a plus de 3000 ans, il met au service de l'homme sa force & son courage, pour parcourir avec lui les grands espaces & l'accompagner dans ses aventures. En retour, l'homme en a fait un être merveilleux aux pouvoirs multiples. 

Avant d’être l’objet de représentations littéraires ou romanesques, le cheval est un élément clef de récits & de scénarii mythologiques, mettant en scène des situations universelles (de combat, de rivalité, de confrontation à la mort) & des émotions anthropologiques archaïques (terreur, désir, pitié). Chacun des mythes & légendes qui suivent, peuvent, à eux seuls, occuper une thèse.

D'autres créatures, souvent plus effrayantes les unes que les autres, viennent s'ajouter à la liste.

Quel est la différence entre "Mythe" & "Légende"?

• Mythe => Récit fabuleux, souvent d'origine populaire, qui met en scène des êtres (dieux, demi-dieux, héros, animaux, forces naturelles) symbolisant des énergies, des puissances, des aspects de la condition humaine.
• Légende => Récit populaire traditionnel, plus ou moins fabuleux. Représentation traditionnelle de faits ou de personnages réels, déformée ou amplifiée.

"Autrefois vivaient les "Amazones", filles d’Arès, habitant près du fleuve Thermodon. Elles étaient les seules parmi les peuples d’alentour à revêtir une armure de fer & elles furent les premières de tous à monter à cheval. Grâce à eux, elles pouvaient, à cause de l’incapacité de leurs adversaires surpris, atteindre les fuyards & échapper à ceux qui les poursuivaient. On les considérait plus comme des hommes, à cause de leur courage, que comme des femmes. Selon leur nature; elles paraissaient en effet supérieures aux hommes par la vigueur de leurs âmes, plus qu’elles ne leur cédaient par leurs corps. Alors qu’elles commandaient de nombreux peuples, elles avaient déjà réduit en esclavage ceux qui les entouraient; ayant entendu parler de la gloire de notre pays, elles conçurent un grand espoir de s’illustrer. Prenant avec elles les plus belliqueuses des nations, elles lancèrent une expédition contre notre cité.

Les "Amazones" vivaient, au début, au bord du fleuve Amazone, qui porte aujourd'hui le nom de Tanaïs, fils de l'Amazone Lysippé, qui offensa Aphrodite par son mépris du mariage & son amour de la guerre.

Pour se venger, Aphrodite fit tomber Tanaïs amoureux de sa mère; mais, plutôt que de se laisser aller à une passion incestueuse, il préféra se jeter dans le fleuve & se noya. Lysippé, pour échapper aux reproches de son ombre, conduisit ses filles non loin des côtes de la mer Noire, jusqu'à une plaine proche du fleuve Thermodon, qui prend sa source dans les hautes montagnes de l'Amazonie, & là, elles formèrent trois tribus qui fondèrent chacune une cité.
Les "Amazones" ne reconnaissaient de filiation que par la mère & Lysippé avait instauré une règle qui astreignait tous les hommes à faire les tâches domestiques, tandis que les femmes combattraient & gouverneraient.

En conséquence, on brisait les bras & les jambes des enfants mâles ou on les rendait aveugles afin de les rendre inaptes à la guerre ou aux expéditions.

Ces femmes, que les Scythes appelaient Oeorpata, ne respectaient ni la justice ni la pudeur, de plus elles se mutilaient un sein droit (d'où leur nom) pour ne pas être gênées quand elles tiraient à l'arc. En fait cette légende qui apparait au VIème siècle avant notre ère est sans doute due à une mauvaise interprétation de l'éthymologie car toutes représentations antiques les montrent sans mutilation de la poitrine.

Elles étaient célèbres pour leur nature guerrière, & elles furent les premières à utiliser la cavalerie. Elles étaient armées d'arcs de bronze & utilisaient des boucliers courts en forme de demi-lune; leurs casques, leurs vêtements & leurs ceintures étaient en peaux de bêtes sauvages.

Les "Amazones" forment un groupe généralement indifférencié ou le collectif prime sur l’individuel. Dans la céramique, elles sont ainsi rarement identifiées par des inscriptions. Cependant trois "Amazones" se détachent du collectif & connaissent des destins singuliers, abondamment contés par les auteurs anciens. Ces guerrières jouissant d’une place privilégiée dans la mythologie amazonienne sont: Penthésilée, Antiopé & Hippolyté:

• Penthésilée participe avec une dizaine d’autres "Amazones" à la guerre de Troie afin de venir en aide à Priam, roi de Troie, suite à la mort d’Hector. Elle prouve sa valeur en tuant de nombreux Grecs & grâce à elle les Troyens reprennent le dessus. Mais Achille apparait, défie la reine des "Amazones" & la tue en combat singulier. Après sa mort, en retirant son casque, il tombe amoureux d’elle & pleure sa mort… Le premier texte mentionnant ce mythe remonte à 650 av. J.-C. [6]. 

• Hippolyté, quant à elle, est la reine des "Amazones" & son père, Arès, lui a transmis une ceinture en reconnaissance de ses aptitudes guerrières. Lors de son IXème travail, Héraclès doit récupérer cette ceinture pour la fille d’Eurysthée qui lui a commandé les travaux. Héraclès accoste à Thémiscyra, la capitale amazonienne, & combat les "Amazones" pour obtenir la ceinture. Il tue finalement la reine pour la lui soutirer (la ceinture est un symbole de sexualité dans l’Antiquité). Cet épisode n’est jamais représenté sur la céramique attique mais connaît un certain succès dans la céramique grecque italiote. Sa popularité est particulièrement reconnue à l’époque contemporaine, c’est par exemple sur cette histoire que débute la série de comics "Wonder Woman". 

• Antiopé est enlevée par Thésée lors de l’expédition d’Héraclès. Mariée & engrossée de force selon les uns, consentante pour les autres, son rapt amène les "Amazones" à marcher sur Athènes en représailles, afin de délivrer leur sœur. Elle a un fils : Hippolytos."

"Coursier divin à la crinière verte qui pouvait galoper à la vitesse de la lumière & sur n'importe quelle surface, même une pente à 90 °, même de l'eau.

"Arion" était une créature mythique grecque antique qui prenait la forme d'un cheval géant extrêmement rapide. Arion était doté à la fois de la vie éternelle & de la capacité de parler.

Selon certains récits, "Arion" est né de l'union du dieu de la mer Poséidon sous la forme d'un étalon & de la déesse de la terre Déméter sous la forme d'une fureur. D'autres récits attribuent la naissance d'"Arion" à la déesse de la terre Gaïa. Une autre histoire raconte qu'"Arion" serait le produit d'une union entre Zéphyrus, dieu du vent d'ouest, & une harpie.

Dans le mythe d'Héraclès, Héraclès prend "Arion" à Oncus, un fils d'Apollon qui élevait des chevaux dans un bosquet près de l'océan. Déméter s'y était cachée de Poséidon, mais Poséidon l'a trouvée & a engendré "Arion". 

Ayant obtenu "Arion" auprès d'Oncus, Héraclès chevaucha ensuite "Arion" pendant la guerre contre les Éléens. Grâce à "Arion", Héraclès a gagné cette guerre. Par la suite, Héraclès donna "Arion" à Adraste, roi d'Argos, qui devint au fil du temps le propriétaire le plus célèbre du cheval immortel.

"Arion" est intervenu en faveur d'Adrastus lors de la défaite des Argiens, faisant d'Adratus le seul chef Argien à avoir survécu. Au cours de cette même bataille, les frères Étéocle & Polynice s'entretuèrent pour savoir qui revendiquerait le trône de Thébès."

"Un "Aughisky" (ou Each Uisge) est un cheval fantastique métamorphe issus du folklore écossais & irlandais, en particulier celte & gaélique. Il vit dans la mer & les lochs, & est réputé très dangereux par son habitude de séduire les humains pour les pousser à les chevaucher pour ensuite les noyer, puis les dévorer.

Il s'agit d'un esprit maléfique écossais de la mer & des lochs. Il est similaire à la kelpie mais nettement plus dangereux, il est en effet considéré comme la créature marine la plus dangereuse d'Écosse.

Dans la plupart des récits, le "Aughisky" est noir bien que dans d'autres, il soit décrit comme blanc. Cette créature peut prendre l'apparence d'un cheval, d'un poney ou d'un homme. Sous sa forme humaine, il est très élégant & courtise les demoiselles qui ne peuvent le reconnaître qu'aux élodées dans ses cheveux. Sous sa forme chevaline, généralement celle d'un très beau cheval ou poney, le "Aughisky" leurre les humains pour les inciter à monter sur son dos.

Aussi longtemps que l'animal est sur la terre, il reste inoffensif, mais la moindre vision ou odeur d'eau signifie la fin du cavalier: la peau du "Aughisky" est adhésive & il est impossible de s'en décoller une fois qu'on le chevauche. Il transporte alors son innocente victime dans l'eau pour l'isoler & la noyer. Lorsque le cavalier est mort, il est tiré de l'eau puis entièrement dévoré, foie excepté. Un foie flottant à la surface de l'eau est la preuve que le "Aughisky" a fait une victime.

La seule manière de contraindre un "Aughisky" à obéir - & par là même à le rendre inoffensif - est de voler la bride, généralement noire, qu'il porte. Mais le sort veut que quelqu'un, souvent l'enfant de celui qui a capturé le cheval, rende sans le vouloir cette bride à l'"Aughisky", entraînant une vengeance immédiate."

"Alexandre le Grand, lorsqu'il eut douze ans, reçut de son père un cheval qu'il nomma "Bucéphale", ce qui signifiait "tête de taureau".

Cet animal était soi-disant indomptable, il était si fougueux que personne n'avait jamais réussi à le monter. Alexandre, qui avait déjà pris part à des batailles & était un cavalier émérite, releva le défi. Il dompterait l'indomptable. Il commença par étudier le comportement du grand cheval noir, cherchant sa faille. Il s'aperçut alors que l'animal avait peur de son ombre comme de celle des hommes qui s'approchaient de lui. Tendre & cajoleur, le jeune homme parvint à placer le cheval face au soleil & l'enfourcha, le faisant galoper en tout sens avant de revenir vers son père. "Tu devras te chercher ton propre royaume, mon fils, la Macédoine est trop petite pour toi", fut le seul commentaire de Philippe de Macédoine, souverain visionnaire. À partir de ce jour, "Bucéphale" se laissa monter à cru par les valets, mais, quand il était paré du harnais royal, seul Alexandre était accepté. Le cheval se mettait alors à genoux pour aider son maître à monter.

Pendant presque vingt ans, Alexandre & "Bucéphale" combattirent ensemble. L'une de leurs plus grandes victoires fut celle gagnée sur Darius le Grand, empereur des Perses, à Issos, en 333 av. J.-C. Le couple légendaire étendit les frontières de l'Empire grec de l'Égypte, où le roi fonda la ville d'Alexandrie, à l'Inde. L'illustre Grec et sa monture devinrent les maîtres d'une grande partie du monde connu de l'époque, contribuant à la diffusion de la culture hellénistique parmi tous les peuples conquis. Même les plus belles histoires ont une fin & celle d'Alexandre & de son inséparable "Bucéphale" se termine, comme on peut s'y attendre, à la guerre : celle qui opposa Alexandre à Pôros, roi indien du Pendjab, lors de la bataille de l'Hydaspe, en l'an 326 av. J.-C. Bien que mortellement blessé, le vaillant "Bucéphale" ne permit pas à Alexandre de monter un autre cheval, &, réunissant ses ultimes forces, mena son auguste maître à la victoire. La bataille gagnée, couvert de sang & de sueur, il s'allongea enfin pour succomber à ses blessures. Alexandra fonda, en son hommage & sur son tombeau, la ville de Bucéphalie, dans l'actuel Pakistan."

"Dans la mythologie romaine, "Celeris" (qui signifie rapidité) serait un cheval très rapide, frère ou fils de Pégase & d'Ocyrhoé. Les Romains expliquaient ainsi la présence de la constellation du Petit Cheval aux côtés de celle de Pégase.

Une version du mythe indique que "Celeris" était le cheval que Neptune fit apparaître en frappant le sol de son trident lorsqu'il s'opposa à Minerve (Athéna en grec) pour nommer la ville d'Athènes. Ce cheval aurait été donné à Castor par Mercure."

"Dans la mythologie grecque, un "Centaure" est une créature mi-homme/ mi-cheval, que l'on disait issue soit d'Ixion & de Néphélé, soit de Centauros & des juments de Magnésie. 

Une étymologie ancienne fait dériver leur nom de deux mots grec: sκεντειν  « piquer », &  tauros, « taureau ». Dans l’Iliade cependant, Homère utilise le mot « bête » pour désigner les adversaires de Pirithoos, décrits comme de sauvages habitants des montagnes de la Thessalie. Le terme de «"Centaure"» est réservé à Chiron, « le plus juste des "Centaures"».

Les "Centaures" sont décrits comme ayant la partie inférieure équine. Ils vivaient à l'origine sur le mont Pélion, en Thessalie.

Il existe quatre types de "Centaures": le Bucentaure (dont le corps est celui d'un taureau, assimilé au Minotaure), l'Onocentaure (avec un corps d'âne), l'Ichtyocentaure (aussi appelé "Centaures"-Triton ou"Centaures" Marin, avec un corps d'hippocampe: cheval marin qui tire le char de Poséidon) & le "Centaures" commun (aussi appelé Hippocentaure, avec un corps de cheval & un buste d'homme).

Les "Centaures" de l'Antiquité sont en principe de sexe mâle. Mais, par la suite, on trouve des représentations de "Centaures" femelles, appelées "Centauresses"."

"Juments données par Zeus à Tros en compensation du rapt de son fils Ganymède. Elles sont invincibles, immortelles, rapides & capable de marcher sur les eaux & les épis. Ce sont elles qu'hérite Laomédon, le roi de Troie, & que souhaite Héraclès."

"Dans la mythologie grecque, les "Chevaux du Soleil" sont les coursiers qui tirent le char du dieu du soleil Hélios. Ils portent les noms de :

• Lampos (Eblouissant midi);
• Actéon (Aube rayonnante);
• Chronos (Le temps);
• Éthion (Fougueux rouge);
• Astérope (Yeux étoilés);
• Bronté (Tonnerre);
• Pyrois (Enflammé);
• Erythrée (Soleil levant);
• Phlégon (Soleil couchant);
• Éuos (De l’orient).

Ces chevaux vivraient parmi d’autres dans les écuries célestes du dieu du soleil. Lorsque Pégase n’est pas avec les muses ou en train de porter la foudre de Zeus, il se repose souvent dans ces écuries célestes. Éthion, Astérope , Bronté & Phlégon tirent généralement le char du soleil pendant que Lampos & Actéon sont attelés au chariot d’Apollon."

"Les "Dryades" sont des créatures magiques, originaires des Forêts Bleues.

Mélange harmonieux entre le Ehlan'haul & un humanoïde féminin, elles sont connues & réputées pour être les gardiens des bois & de la plupart des zones boisées des neuf royaumes.

On les trouve donc dans les Forêts Bleues, les Bois Éternels, ou encore les Bois Noirs proches des Marais des Chagrins. Ces dernières sont plus sombres que leurs cousines du nord & du sud, & bien souvent tendancieuses à la protection par la violence.

Les "Dryades" des Forêts Bleues sont en mesure de faire usage des énergies naturelles, & les plus puissantes d'entre-elles pourraient manier la Magie Originelle. Leurs cousines du Sud, elles, peuvent manier les Arcanes. La "Dryade" la plus connue reste "Terralyane"."

"Le "Faune" est une créature légendaire de la mythologie romaine. Il est souvent confondu, car partageant des attributs communs, avec les satyres de la mythologie grecque.

Les "Faunes" passaient pour être fils ou descendants de Faunus, troisième roi d'Italie, lequel était, disait-on, fils de Picus ou de Mars, & petit-fils de Saturne. On les distingue des sylvains par le genre de leurs occupations qui se rapprochent davantage de l'agriculture. Cependant, les poètes prétendent qu'on entendait souvent la voix des "Faunes" dans l'épaisseur des bois. Quoique demi-dieux, ils n'étaient pas immortels, mais ne mouraient qu'après une très longue existence.

Les "Faunes" avaient, entre autres propriétés, celle de féconder les troupeaux & de les défendre contre les loups ; ils étaient associés à l'idée de riches récoltes, car ils étaient souvent représentés avec des grandes cornes d'abondance."

"Les "Gobelins" sont à l'origine des créatures légendaires, issues du folklore européen & de la mythologie germanique, puis croisées avec la tradition des lutins & des génies qui prend racine dans différentes cultures (latine, grecque, celtique…). Le "Gobelins" est souvent rattaché au kobold du folklore allemand & au hobgoblin du folklore anglais. Les attitudes, apparences & cultures dépend de la légende ou même le livre.

Il est toutefois présent dans de nombreuses régions, surtout en Normandie pour la France, peut-être à cause de l'influence norroise, sous le nom de goublin dans le Cotentin."

"D’un point de vue un peu plus sombre, voici une créature que l’on connait très peu: le "Helhest", ou cheval des enfers.

C’est un cheval qui est tiré directement du folklore du Danemark: un cheval à 3 jambes, associé au royaume des morts.

Selon la croyance populaire, ce serait un cheval fantôme monté par la mort en personne. Il annoncerait la maladie, les accidents & les décès. Le simple fait de voir ou d’entendre la bête vous menait droit à la mort. Le son de ses pas, sur 3 jambes, serait clairement identifiable."

"L’"Hippalectryon" (ou hippalektryon) est une créature hybride fantastique de la Grèce antique. Sa partie antérieure est celle d'un cheval & sa partie postérieure celle d'un coq (ailes, queue & pattes comprises). Il porte un plumage jaune ou roux selon les traductions.

Les mythes & légendes qui pourraient lui être rattachés restent inconnus.

Cette créature peu commune apparaît sur une centaine d'objets d'art antique grecs, le plus ancien datant du IXème siècle av. J.-C. On le retrouve plus fréquemment au VIème siècle av. J.-C. dans la peinture sur vase ou plus rarement en sculpture, monté par un jeune cavalier désarmé. Il orne probablement quelques pièces de monnaie antiques. Au Vème siècle av. J.-C., il est mentionné par Eschyle & surtout par Aristophane, qui en fait l'une de ses injures préférées.

Sa fonction demeure assez mystérieuse: Comme bête apotropaïque & prophylactique, il pourrait avoir été consacré à Poséidon & chargé de protéger les navires. D'autres études y voient une bête grotesque amusant les enfants, ou une simple décoration fantastique sans fonction particulière."

"L’"Hippocampe", ou « cheval marin », est dans la mythologie grecque une créature fantastique dont la partie antérieure est celle d'un cheval, soit la tête, l'encolure & les deux jambes antérieures, & la partie postérieure celle d'un poisson, d'un serpent ou d'un monstre marin.

Décrits comme les chevaux des mers, où ils vivent habituellement, deux ou quatre d'entre eux tirent le char de Poséidon. D'autres servaient de monture aux divinités marines mineures, comme les Tritons & les Néréides. Chez les Étrusques, ils sont assez souvent représentés sur les objets d'art de la période antique comme les mosaïques & les poteries en relation avec le milieu aquatique. Ils y possèdent généralement une longue queue couverte d'écailles vertes & des nageoires de poisson. Comme de nombreuses autres créatures mythologiques, la figure des "Hippocampes" a été reprise en héraldique & dans quelques œuvres modernes."

"L’"Hippogriffe", un croisement entre un griffon & une jument, est la monture des vaillants chevaliers. Arborant la tête fière de l’aigle, des pattes de devant aux serres acérées, alliant les ailes de l’oiseau &, finalement, un dos robuste & une croupe équine forte & efficace.

L’"Hippogriffe" représente le cheval de bataille par excellence. C’est à l’époque de la Renaissance que l’"Hippogriffe" prend ses symboles de force, d’amour & de bestialité. Il est alors grandement repris dans l’art & la littérature.

Il refait d’ailleurs surface dans les œuvres de fiction comme « Harry Potter »."

"Dans la mythologie grecque, les "Juments de Diomède", appartenant au roi de Thrace, n’étaient pas de simples juments inoffensives. Nourries de chaires humaines, ces juments étaient devenues de véritables bêtes sauvages sanguinaires. Capturer ces juments relevait de l’impossible de part le fait qu’elles étaient bien gardées par le roi & qu’elles étaient indomptables.

Les "Juments de Diomède" restaient en permanence enfermées dans les écuries, devant leurs mangeoires de bronze & solidement attachées par des chaînes de fer.

Pour son huitième travail, Héraclès reçoit l'ordre de les dérober & de les ramener à Argos. Il assomme donc le roi & jette son corps moribond aux cavales, avant de regagner Argos avec elles.

Selon la tradition grecque, Bucéphale, cheval d'Alexandre le Grand, descendait de l'une des "Juments de Diomède". Les juments se nommaient Dinos, Lampon, Podargos & Xanthos."

"Le "Kelpie" ou « cheval ondin » est une créature métamorphe mentionnée dans plusieurs mythes & légendes issus du folklore écossais & irlandais, de type fabuleux (fairy en anglais). Possédant des caractéristiques chevalines, aquatiques & humanoïdes à la fois, les "Kelpies" habitent voire hantent généralement les eaux courantes, comme celles des rivières, plus rarement les eaux calmes, comme celles des lochs mais dont ils sont les gardiens. Ils apparaissent souvent sous forme de cheval, mais sont en mesure d'adopter n'importe quelle forme humaine. Le "Kelpie" rappelle énormément les Limnades dont sa légende est probablement dérivée & il rapelle le Bäckahäst.

Les histoires au sujet des "Kelpies" rapportent que certains d'entre eux sont réputés très dangereux par leur habitude de séduire les humains pour les pousser à les chevaucher & ensuite les noyer, voire les dévorer, mais aussi qu'il est possible de les capturer en leur passant une bride & en les éloignant durablement de l'eau. Le "Kelpie" est le plus connu parmi un vaste légendarium de chevaux d'eau, mais aussi l'un des esprits écossais des eaux les plus fréquemment mentionnés. Son nom est parfois donné à tous les chevaux aquatiques de légende."

"Ce cheval blanc a une corne au milieu du front, cette corne purifiait l’eau dans laquelle elle trempait. La "Licorne" exigeait la pureté & l’innocence, c’est pourquoi, pour la capturer, les chasseurs plaçaient une vierge sur son chemin car l’animal se couchait à ses pieds. Il s’agissait d’un animal rare & sauvage que seul une jeune fille pouvait approcher.

La "Licorne" est un animal légendaire (une sorte de gazelle à corne frontale unique) porteur de symbolismes & de fantasmes divers, qui a hanté l’imagination d’écrivains & de peintres depuis l’Antiquité tardive jusqu’à la Renaissance & même au-delà. En fait, ce sont les artistes qui ont assuré son succès. Il existe des unicornes réels ou imaginaires dans d’autres cultures (indienne, chinoise, arabe, africaine), mais la "Licorne" occidentale donne lieu à un corpus iconographique & littéraire cohérent qui doit peu à peu à des emprunts extérieurs. La forme la plus classique de la légende la montre inséparable d’une jeune fille; son histoire est donc celle d’un couple, & l’aspect érotique peut être tenu pour central même là où le symbolisme religieux prédomine en apparence. Aussi est-il absurde de voir dans la "Licorne" un symbole de pureté: elle en est l’emblème, en raison de son lien ambigu avec une jeune vierge.

La "Licorne" est décrite comme un animal sauvage & très robuste, ressemblant à une chèvre, que seule peut capturer une vierge pure: il saute dans son sein, elle lui donne à téter & l’on s’en empare. C’est une figure du Sauveur, est-il ajouté, qui a établi sa demeure dans le sein de la Vierge. Un second passage établit la vertu protectrice de la corne à l’égard des poisons, thème qui cheminera parallèlement au premier & donnera lieu à un commerce lorsqu’on connaîtra l’incisive du narval.

D’une part, d’un symbole global de l’incarnation on passe à une allégorie plus laborieuse & plus incongrue: la "Licorne" féroce & sensuelle est le Verbe, la jeune séductrice perverse est Marie; tous les détails deviennent signifiants. D’autre part, un thème devient peu à peu prépondérant: celui de la chasse, qu’il apparaisse dans les versions profanes ou qu’il introduise dans les autres une représentation de la Passion. L’animal lui-même tend à grandir, à s’adoucir, à devenir régulièrement blanc, à ressembler à un cheval."

""Méduse", appelée aussi "Médusa", était l'une des trois Gorgones, filles de Phorcys & de Ceto, sœurs de Graeae, Echidna & Ladon - toutes des bêtes redoutables & effrayantes. Les soeurs de "Médusa" étaient Euryale & Sthéno.

Des trois Gorgones, c'est la seule à ne pas être immortelle, mais c'est aussi la plus belle. Si désirable que Poséidon lui-même la force à lui succomber dans l'enceinte d'un temple d'Athéna. Athéna, furieuse, ne supporte pas qu'on ait ainsi souillé son temple. Elle transforme "Médusa" en créature hideuse, au visage défiguré, aux cheveux hérissés de serpents vivants. Désormais, son regard pétrifiera quiconque osera la contempler. Marquée par cette terrible malédiction, "Médusa" devient très vite d'une grande cruauté, qui la mènera à sa perte…

Puisque "Médusa" était enceinte de Poséidon au moment de sa mort, lorsque Persée lui trancha la tête, ses deux enfants à naître, Chrysaor & Pégase, jaillirent soudainement de son cou.

Ses yeux ont le pouvoir de pétrifier tout mortel qui croise son regard. Après avoir été décapitée par Persée, sa tête est remise à Athéna qui le fixe sur son égide."

"Une autre créature de la nuit chemine entre le monde des vivants & des morts: Il s’agit du cheval de cauchemar, mieux connu sous le nom de "Nigthmare".

Il est représenté par un pelage de couleur noir ébène, avec une crinière, une queue & des fanons enflammés.

On dit que cette créature est un animal symbolique associé au monde des morts, & ce, depuis le Moyen Âge. A cet époque, le cheval a subi les assauts de l’influence chrétienne en diabolisant les animaux noirs, tout comme le corbeau ou le chat, porteurs de malchance & de sombres desseins.

Le "Nigthmare" a repris des forces grâce au jeu «Donjons & Dragons» qui l’a repris & intégré à sa liste du bestiaire. Puis,«Magic:The Gathering», l’a également inclus dans ses créaturesen lui donnant un air de pure jument démoniaque, avec son allure de bête directement sortie des enfers.

Mais encore au temps de Victor Hugo, l’écrivain décrivait le cheval cauchemar dans un texte intitulé «Légende des siècles» & qui se lit comme suit :

« Parfois dans notre sommeil,

Notre âme d’effroi pleine.

S’évade & sent derriere elle l’haleine.

De quelque noir cheval de l’ombre & de la nuit.»"

"Les "Orcs" sont présents dans de nombreuses mythologies. Emblèmes récurents des "forces du mal", ces êtres affreux ont inspiré de nombreux auteurs

Les origines des "Orcs" diffèrent en fonction des récits. Selon le Silmarillion, ils étaient autrefois des Elfes, capturés par Morgoth, torturés, mutilés, & corrompus, & de ce fait transformés en "Orcs", devenus alors serviteurs de ce dernier.

La plupart du temps, un "Orc" est une grande brute à la peau plus ou moins verte (voire grise) & au visage reconnaissable entre mille. Ils ont d’ailleurs deux défenses proéminentes qui ne laissent aucun doute sur leur régime alimentaire.

Les "Orcs" sont littéralement nés pour la guerre, & c’est ce qu’ils apprécient plus que tout. Ils partent en grandes bandes pour taper sur les Humains, les Nains, ou même entre eux quand ils s’ennuient. Par contre, ils préfèrent éviter les Elfes autant que possible (peut-être parce qu’ils tirent moins de plaisir à les combattre…)."

""Pégase" est un cheval ailé divin, généralement blanc, l'une des créatures fantastiques les plus célèbres de la mythologie grecque. Ayant pour père Poséidon, "Pégase" naît du sang de la Gorgone Méduse, avec son frère Chrysaor, après que Persée eût décapité sa mère.

Missionné par Zeus pour apporter les éclairs & le tonnerre sur l’Olympe, "Pégase" servit aussi de monture à Persée pour délivrer Andromède, puis à Bellérophon pour différents exploits, comme anéantir la Chimère ou venir à bout des Amazones.

"Pégase" finit par remonter sur l’Olympe & Zeus le plaça au ciel parmi les constellations."

"Le "Qilin" (ou "Kirin") est un animal composite fabuleux issu de la mythologie chinoise possédant plusieurs apparences. Il tient généralement un peu du cerf & du cheval, possède un pelage, des écailles ou les deux, & une paire de cornes ou une corne unique semblable à celle du cerf.

Créature cosmogonique & roi des animaux à pelage, il ne réside que dans les endroits paisibles ou au voisinage d’un sage, en découvrir un est toujours un bon présage. On lui prête aussi le pouvoir d'amener un fils talentueux qui fera de grandes choses.

Il apparait dans les textes (mais pas toujours dans les représentations) avec une corne unique & il est souvent appelé licorne dans les langues occidentales.
Le nom de K'i lin comprend le radical des cervidés. En mandarin, on le nomme qílín, en japonais kirin & en vietnamien kỳ lân. Il est parfois surnommé « cheval dragon » & familièrement sibuxiang (littéralement « qui ne ressemble à rien »). Qí ou K'i est le nom du mâle & lín celui de la femelle, qílín la combinaison des deux."

"Monture du dieu Odin, "Sleipnir", cheval mythique à 8 jambes, survole les océans & les cieux. Il serait le fils du dieu Loki, qui se serait transformé en jument pour séduire un étalon puissant, reconnu pour être le meilleur & le plus rapide de tous les chevaux.

Odin utilisait surtout "Sleipnir" pour survoler le pont du Bifrost, afin de retrouver la troisième racine d’Yggdrasiloù se déroule le conseil des dieux.

Dans les proses d’Edda, on décrit "Sleipnir" comme une monture de couleur grise."

"Les "Sombrals", ou Thestrals en anglais, sont des chevaux ailés à l’apparence squelettique, noirs, dotés d’ailes semblables à celles des chauves-souris. Ils ne sont visibles que par les personnes ayant vu la mort. Les Sombrals ont une très mauvaise réputation: dans le passé, les voir était considéré comme un signe de malchance. Ces créatures ont été chassées & maltraitées pendant de nombreuses années, alors que leur vraie nature est plutôt calme & gentille. Bien que leur apparence puissent les faire paraître dangereux, ils ne sont absolument pas menaçants envers les humains.

Être capable de voir les "Sombrals" est un signe que le spectateur a été témoin de la mort, & surtout a acquis une compréhension émotionnelle de ce que signifie la mort. Il n’est pas surprenant que l’on ait mis longtemps à comprendre leur signification, car le moment de compréhension de la mort varie d’une personne à l’autre. Par exemple, Harry Potter n’a pas pu voir les "Sombrals" pendant des années , bien que sa mère ait été tuée devant lui, car il était encore bébé quand le meurtre s’est produit: il n’avait donc pas été capable de comprendre sa perte. Même après la mort de Cedric Diggory, plusieurs semaines se sont écoulées avant que la pleine compréhension de sa mort ne lui parvienne. Ce n’est qu’à ce moment que les "Sombrals", qui tiraient les calèches de la gare de Pré-au-Lard jusqu’au château de Poudlard ne lui sont visibles. D’autre part, Luna Lovegood, qui a perdu sa mère quand elle était jeune, a été capable de voir les "Sombrals" très rapidement, car elle est intuitive, spirituelle & qu’elle n’a pas peur de la vie après la mort."